Dans le cadre de leur cours de français et afin de célébrer l’armistice, les élèves de 7e année professionnelle ont rédigé ces poèmes que nous avons le plaisir de vous présenter

La haine et tous ses maux, la gloire et tous ses crimes
Bénis ceux qui sont morts simplement en victimes
Des souffrances longues comme une semaine
Plus lourdes à porter que la haine
Dans leurs yeux la flamme passait
Pour rallumer l’égoïsme qui les réclamait.

Pensée à ceux qui sont morts pour servir et défendre
À ceux qui se sont donnés sans attendre
Même si la leur fut bien belle
Ah ! que la mort est cruelle !

Luna

Je suis soldat, à dix-huit ans,
Quelle misère
De faire la guerre
Pour un adolescent

J’ai connu bien des cris
Et la misère du monde
Tous mes amis ont péri
Dans les tranchées profondes

Ils n’avaient pas encore
De barbe au menton
Et pourtant ils sont morts
En une seule saison

Bénis ceux qui sont morts
Comme ils avaient vécu
Mes amis au cœur d’or
Que je ne verrai plus

Je vous rejoindrai, mes frères,
Bientôt, sous la terre réunis,
Plus de peur, de colère
Tout sera enfin fini

Alix

 

Sachez, frères aimés, frères vaillants,
Qu’après avoir subi tant de blessures,
Une arme libératrice, en chantant,
Fera taire toutes nos meurtrissures.

Pendant que nos tyrans convoitent des lambeaux,
Ne songez qu’à vous seuls en parlant de victoire,
La paix conquise du fond de nos tombeaux,
Moisson sanglante de l’Histoire.

Bénis ceux qui sont morts simplement en victimes,
Soldats d’à peine dix-huit ans,
Jetés les uns sur les autres par le crime,
Qui n’étaient que des enfants.

Ryan

 

 

J’ai été soldat à dix-huit ans
Blessé dans nos champs sanglants
Je ne discernais plus le temps
Ne sentant que le vent.

J’ai entendu des cris
Ceux de mes amis qui ont péri
Touché par cette balle d’argent
Je ne voyais que mon sang.

Pendant cette nuit
Un ange descendit
Il prit mon fusil
Du monde des hommes, je suis parti.

Loïc

Bénis ceux qui sont morts comme ils avaient vécu,
Ceux qu’on ne pleure guère et que nul ne renomme :
Car, devant les héros, ils ne sont rien que l’Homme ;
N’ont su que résigner leur corps faible et vaincu.

Tous ces soldats de dix-huit ans
Qui ont connu les cris,
La faim, le froid, l’ennui,
Alors qu’ils n’étaient encore que des enfants.

Victimes des lois qui reposent sur eux,
Semés pour la moisson de la paix
Frères, fils, maris, fiancés
Ils ont compris en mourant qu’ils sont les malheureux.

De leurs doigts fervents,
Ils ont prié le ciel sourd
Adieu la vie, adieu l’amour
Loin des obus, des boches et du vent.

Emilie

Pour nos frères malheureux
Et tous ceux qui sont aux cieux
Sur le front, morts en victimes
Morts en héros, mais c’est loin d’être sublime

Nous ne pouvons imaginer l’enfer
Que connaissent tous ceux qui traversent la guerre
Pensons aussi aux blessés en béquilles
À la souffrance des familles

Dans nos mémoires vibre le souvenir de ces frères aimés
Dont nous ne connaitrons jamais le calvaire enduré
Vies brisées que l’on pleure
Leur sacrifice à jamais dans nos cœurs

Marie

 

Quelle misère de faire la guerre
Quatre années ivres de douleur
On donne tout, et surtout on perd
Sans joie sans honneur

Tous mes amis ont péri
Il y a un cimetière plein de croix
La bataille a fauché sans merci
Pourquoi eux et pas moi ?

Ah que la mort est cruelle !
Vous qui êtes tombés avant que la lutte s’achève
Vous qui dormez du sommeil éternel
Mourir pour la paix du monde est un beau rêve.

Shaun

Être soldat à dix-huit ans
Quelle misère quand on est enfant
Vivre dans le sang, dans la boue
Le vacarme qui sans cesse me secoue

Ma jeunesse est morte en silence
Un jour de désespérance
Tous mes amis ont péri
De froid, de faim et d’ennui

Il y a des croix partout
On les a jetés dans un trou
Laissant dans le chagrin
Parents, veuves et orphelins

Méline

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